Les additifs alimentaires

Publié le par Yannick DRAYON-KNOPPERS

E500, E112 et bien d'autres... Vous ne comprenez pas la moitié des ingrédients inscrits sur les plats cuisinés ou les conserves ? Normal !

Ces codes sont en fait pour nombre d'entre eux des additifs alimentaires.

Un additif alimentaire est une substance, dotée ou non d'une valeur nutritionnelle, qui est ajoutée intentionnellement à un aliment, dans un but précis d'ordre technologique, sanitaire, organoleptique ou nutritionnel.

D'origine minérale, végétale ou animale, ou produits de transformation de substances naturelles, les additifs alimentaires peuvent également être obtenus par synthèse ou par fermentation. Ces produits jouent plusieurs rôles et visent à faciliter les procédés de fabrication (rôle technologique), assurer la conservation des produits en les protégeant d'un certain nombre d'altérations (rancissement, rassissement…) (rôle hygiénique ou sanitaire), maintenir ou améliorer leurs qualités sensorielles (consistance, texture, couleur ou goût) (rôle organoleptique) et préserver, équilibrer, additionner ou substituer (rôle nutritionnel).

Les additifs alimentaires ne sont pas une découverte récente. De tout temps, l'homme a du assurer la conservation et la protection d'une nourriture souvent rare et difficile à acquérir. Premier conservateur chimique, le sel de mer a été utilisé pour la conservation de la viande et du poisson.

Les émulsifiant (comme le jaune d'oeuf), les gélifiants (présents dans les jus de viande), les colorants sont utilisés depuis que l'homme cuisine du fait de leur présence naturelle dans les ingrédients. Mais si, comme on vient de le voir, l'utilisation d'additifs alimentaires est ancestral, l'isolement puis la reproduction de substances jusqu'alors utilisées empiriquement sont relativement récents : les premières synthèses datent du la fin du 19ème siècle.

La première réglementation française est la loi du 1er août 1905 sur les fraudes et falsifications en matière de produits ou de services pose les jalons de la législation alimentaire. Cette loi sera suivie du décret d'application du 15 avril 1912 en ce qui concerne l'emploi de substances chimiques dans les aliments et du décret du 7 décembre 1984 pour l'étiquetage et la présentation des denrées alimentaires.

Au niveau communautaire, les premières législations sur les additifs alimentaires datent des années 60, avec la directive relative aux colorants alimentaires, c'est-à-dire peu de temps après la signature du Traité de Rome du 25 mars 1957 instituant la Communauté Economique Européenne.

Malgré cette réglementation qui semble être assez appropriée, la question que nous nous posons est bien celle de savoir si ces produits sont dangereux pour la santé.

Il existe cinq grandes familles d' additifs alimentaires. les colorants qui permettent de donner une couleur attirante au produit (de E100 à E199), les conservateurs (E200 à E299) qui sont indispensables car ils empêchent la prolifération des moisissures, les antioxydants (E300) qui empêchent les fruits de foncer, les agents de texture (E400) qui donnent son aspect à un produit et enfin, les exhausteurs de goût (E600) qui intensifient le goût d'un produit.

Les additifs alimentaires ne sont pas considérés comme dangereux, à condition de respecter un dosage quotidien c'est à dire éviter une surconsommation de plats cuisinés ou de conserves pour ne pas exposer votre organisme à trop d'additifs.

Toutefois, certains scientifiques craignent que des additifs mélangés entre eux ne soient cancérigènes, ce qui n'est pas décelable dans les études. Les additifs pourraient également causer des allergies, des retards de croissance chez l'enfant (pour le benzoate) ou des migraines (glutamate monosodique).

Il est donc grand temps d’apprendre à reconnaître ce qui se cache derrière ces noms souvent étranges et de faire la différence entre les additifs que l’on peut consommer en toute sécurité et ceux que l’on devrait éviter (plus de 40 additifs alimentaires à proscrire). En voici déjà quelques uns :

Le E171 (dioxine de Titane, colorant blanc) que l'on retrouve dans certains bonbons, pâtisseries, plats cuisinés, dentifrices, et médicaments.

Le E104 (jaune de quinoléine, colorant) que l'on retrouve dans les sodas, confiseries, confitures et boissons alcoolisées. Interdit aux Etats-Unis et en Australie car il contient un agent mutagène potentiellement cancérogène. En 2004, des chercheurs polonais ont montré que le jaune de quinoléine pouvait être génotoxique.

Le E950 (acésulfame-k, un édulcorant) utilisé comme substitut du sucre dans les produits allégés, certaines boissons et confiseries. Après 2 études les scientifiques sont prudents et conseillent de ne pas trop consommer cet additif (notamment lors de la grossesse)

Le E124 (rouge Ponceau ou rouge cochenille, un colorant) utilisé dans certaines pâtisseries, les fruits au sirop, le chorizo. Cet additif apporte une couleur rouge aux aliments. Les scientifiques ont concluent à la génotoxicité de ce produit.

E249 à E251 (nitrites, conservateurs), présents dans la charcuterie et viandes industrielles. Ils servent d'antioxydant, de conservateur, d'aromatisant et de colorant. L'Organisation Mondiale de la Santé classe les nitrites dans les agents probablement cancèrogènes.

E951 (aspartam, édulcorant) bien connu pour ses principes édulcorants substitutifs au sucre classique. On le retrouve dans les produits allégés tels que les boissons, les biscuits, les confiseries etc. Il est conseillé de l’éviter, par précaution, même s’il manque des preuves formelles quant aux risques qu’il présente pour la santé

E214 à E219 (Les parabènes, conservateurs) que l'on trouve dans les charcuteries industrielles, les pâtes à tarte, les biscuits apéritifs et les confiseries, mais également dans de nombreux produits cosmétiques. Ils agiraient sur le corps comme des hormones sexuelles féminines, les œstrogènes. Il vaut donc mieux les éviter, dans l’alimentation comme dans les cosmétiques.

E131 à E133 (Le bleu patenté V, le Carmin d'indigo et le bleu brillant, colorants) présents dans les boissons, les bonbons,les chewing gums et confiseries, les glaces et dans certains cosmétiques. Ils sont soupçonnés d’être cancérigènes, de provoquer de l’hyperactivité chez les enfants, mais également des allergies, de l’asthme et des réactions cutanées. Ils sont donc à proscrire.

E320 à 325 (glutamate monosodique) ces exhausteurs de goût sont les plus contesté et est considéré comme un véritable poison. Il est largement utilisé dans l'industrie agro-alimentaire et on le retrouve partout. Des chips aux plats préparés, des soupes ou biscuits apéritifs. En concentration excessive, le glutamate serait toxique pour les neurones et donc la bonne santé du cerveau. Il jouerait ainsi un rôle dans les maladies neurodégénératives et serait également un dérégulateur hormonal.

 

A savoir, Le chardon Marie, le sélénium et le charbon naturel neutralisent les méfaits des additifs alimentaires dans l'organisme.

 

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